Un forum sur l’action humanitaire s’est tenu le jeudi 27 février à Ouagadougou. Initiée par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, cette rencontre vise à renforcer la coordination et l’efficacité des interventions humanitaires face aux crises que traverse le Burkina Faso.
Ce forum, qui a réuni le gouvernement, les ONG et les représentants des communautés bénéficiaires, va permettre surtout de définir une réponse mieux adaptée aux besoins des communautés affectées.
Ce forum vise à renforcer la coordination et l’efficacité des interventions sur le terrain. Il s’agit également d’un espace de dialogue inclusif afin de promouvoir une réponse humanitaire coordonnée, efficace et adaptée aux besoins des communautés affectées. « Après cette rencontre, nous devons sortir avec des recommandations concrètes. Parce qu’au cours de ce forum, nous allons écouter les personnes concernées par l’assistance humanitaire avant de formuler toute réponse. Nous devons écouter aussi les formulations et recommandations de la société civile, des autorités coutumières et administratives pour réorganiser notre façon de travailler », a indiqué Vedaste Kalima, chef du bureau pays de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies pour le Burkina Faso.
Avec plus de deux millions de déplacés en raison de l’insécurité, le défi reste immense. Si certains retournent progressivement dans leurs localités d’origine, leurs besoins en aide humanitaire demeurent considérables. Face à cette situation, le gouvernement a défini des critères et des priorités pour assurer une meilleure prise en charge. « Ces priorités sont, entre autres, l’autonomisation des personnes déplacées internes (PDI) et la mise en place de l’approche Nexus, à savoir développement-humanitaire-paix, de sorte à ce que les actions qui sont entreprises permettent d’amorcer le développement et de faire en sorte que les populations vivent en parfaite symbiose. Il y a aussi une cartographie de l’ensemble des interventions qui doit être faite pour permettre au gouvernement d’assurer un meilleur suivi de ses interventions sur le terrain », a fait savoir Soumaïla Zorom, secrétaire permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR).
À l’issue des échanges, plusieurs recommandations stratégiques ont été adoptées pour renforcer l’action humanitaire et garantir un soutien efficace aux populations vulnérables. L’enjeu est désormais de traduire ces engagements en solutions concrètes, pour mieux accompagner les communautés touchées par les crises humanitaires depuis 2015.