La quatrième Ă©dition du Championnat du monde des Arts culinaires et de la pâtisserie s’est dĂ©roulĂ©e du 11 au 13 fĂ©vrier Ă Hammamet en Tunisie. Les Chefs cuisiniers burkinabè membres de Africa Gastronomique Burkina ont hissĂ© haut les couleurs du pays en ramenant 4 mĂ©dailles d’or avec en prime, le trophĂ©e de meilleur plat traditionnel du monde, avec le Babenda. Rodrigue Sourou Agbo, Ă quant Ă lui Ă©tĂ© Ă©levĂ© au rang de juge.
C’est Awa KorbĂ©ogo qui s’est illustrĂ©e dans la catĂ©gorie plat traditionnel. Après avoir obtenu l’or en plat gastronomique avec le zamnè, la Burkinabè s’est adjugĂ©e le titre suprĂŞme dans la catĂ©gorie plat traditionnel avec le babenda. Une distinction qui met en lumière la richesse gastronomique du Burkina Faso et l’authenticitĂ© de ses mets traditionnels.
Les distinctions ne s’arrĂŞtent pas lĂ . Safiatou Diallo a Ă©galement brillĂ© dans la catĂ©gorie « entrĂ©e » avec son plat « Cascade de Chitoumou sur son lit de cruditĂ©s ». Rodrigue Sourou Agbo s’est dĂ©marquĂ© avec deux mĂ©dailles d’or en «dessert» avec des desserts Ă base de patates chaires orange du Burkina. Le Chef cuisinier burkinabè porte ainsi Ă 5 le nombre de ses mĂ©dailles d’or aux championnats du monde. Une performance qui l’Ă©lève dĂ©sormais au rang de juge. Au classement gĂ©nĂ©ral, le Burkina Faso s’est classĂ© 6e sur 20 pays participants.
La consĂ©cration du Burkina Faso grâce Ă des mets locaux sur la scène culinaire mondiale souligne l’importance de prĂ©server et de promouvoir les traditions culinaires locales. Sauf que très souvent, les Chefs cuisiniers rencontrent des difficultĂ©s pour se dĂ©placer Ă l’étranger en raison de contraintes administratives et financières. Rodrigue Sourou Agbo a lancĂ© un appel aux autoritĂ©s afin de mettre en place des mesures de soutien adaptĂ©es notamment la facilitation des dĂ©marches administratives ainsi que des aides financières et logistiques pour leur permettre de concourir sereinement.
Bernabé Kabré / Oméga Médias