L’armée malienne a annoncé, dans un communiqué publié samedi, l’arrestation de Mahamad Ould Erhehile, alias Abou Rakia, un haut responsable de l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS). Cette opération, menée le 3 janvier à Amasarakad, situé à 120 km de Bourel dans la région de Gao, à l’est du Mali, a permis de neutraliser ce chef terroriste recherché depuis longtemps.
Mahamad Ould Erhehile est accusé par l’armée malienne d’être l’auteur de « pires atrocités de masse, exactions et abus contre les populations des régions de Ménaka et Gao ». Parmi les crimes qui lui sont attribués figure « la barbarie commise contre le village d’Inwelane en février 2018, marquée par l’incendie du Saint Coran, ainsi que des attaques répétées contre les Forces armées maliennes (FAMa) ».
Lors de cette opération qualifiée de « précision », les FAMa ont également neutralisé plusieurs combattants ennemis et saisi divers équipements militaires, notamment « d’innombrables matériels de fabrication d’engins explosifs improvisés (EEI) », précise le communiqué.
Par ailleurs, toujours le 3 janvier, les forces armées maliennes ont détruit un véhicule pickup appartenant à un groupe armé opérant à environ 30 km au nord-ouest de Ras-El-Ma, dans le cercle de Goundam, région de Tombouctou, selon un autre communiqué publié lundi 6 janvier.
Les FAMa ont également annoncé dans le même communiqué avoir détruit, le 4 janvier, un important dépôt logistique dans la région de Tombouctou, situé à 11 km au nord-ouest de Zahho, dans le cercle de Gourma-Rharous. Ce dépôt appartenait à un cadre d’AQMI et servait à ravitailler les unités combattantes des groupes armés terroristes au sud du Gourma.
« Ce convoi, composé de plusieurs camions chargés de grandes quantités de matériels et de moyens logistiques, était escorté par des hommes armés », précise le communiqué.
L’état-major des armées maliennes a affirmé que ces opérations s’inscrivent dans une stratégie de pression accrue sur les groupes armés terroristes, visant à tarir leurs sources de financement et leurs réseaux logistiques.
Yaya Diomandé, Oméga Médias